Ablation : Procédé des formes sur mesure. Si le pied est plus étroit ou le coup de pied plus plat que la moyenne, le formier enlève à la râpe la matière en trop.
Acatia : Les Grecs anciens nommaient ainsi une espèce de petite barque célèbre pour sa voilure et sa rapidité. Cette embarcation donna ensuite son nom à une chaussure de femme, allongée en forme de bec recourbé et asser semblable à un petit bateau.
Acontes : Du grec ancien, petit javelot. Chaussures ajustées dont la pointe en forme de javelot est mentionné dans le théatre d'Aristophane.
Adjonction : Méthode de finition des formes. Si le pied est plus large, le coup de pied ou le talon plus fort que la moyenne, le formier corrige la forme en ajoutant des épaisseurs de cuir.
Affichage : Action de fixer les pièces de cuir en les tirant pour leur donner le galbe souhaité. La fixation est assurée par des pointes provisoires que l'on retire en temps voulu. La tige est ainsi affichée sur la première en la tirant suffisamment pour qu'elle se moule à la forme sans faire de plis.
Aiguilles : Pour la couture de la trépointe on utilise des soies de sanglier ou de porc, plus souples et plus fines que les aiguilles.
Ailette : Pièce de renfort de la tige collée entre le dessus et la doublure, et faisant de chaque côté de la tige la jonction entre le bout dur et le contrefort.
Alêne : Sorte de poinçon en acier muni d'un manche en bois ; elle sert à exécuter les trous pour les coutures reliant trépointe, semelle double et semelle d'usure, par exemple.
Aniline : Apprêt de finissage ne comportant pas de pigments insolubles, et donnant un film coloré ou transparent.
Antiglissoir : Pièce arrière de la doublure de la tige, piquée côté chair apparent, de façon à retenir le talon dans la chaussure pendant les mouvements de la marche (ou plus couramment glissoir, notamment pour les chaussures montantes).
Après-ski : Initialement déposée comme marque en 1936, cette expression est vite devenue courante pour désigner la période de repos après les efforts sportifs des skieurs puis, tout spécialement, les bottes et bottillons étanches et généralement fourrés portés par les skieurs pour se déplacer en dehors des pistes
Arpides : Sandale militaires de la Grèce antique. Du type crépide, elles étaient, comme les caligae romaines, dotées d'une semelle fortement cloutée.
Arrachage : Action de séparer la peau animale de la carcasse de manière mécanique.
Arrêt : Désigne une interruption brutale imposée à un mouvement ou un processus ou la pièce destinée à stopper un mouvement.
Avant trou : Trous percés avec l'alêne ou la broche pour y passer le fil ou y enfoncer les chevilles.
Avivage : Opération visant à donner de l'éclat au cuir.
Azurage : Blanchiment du cuir avant teinture.
Bakya : Socques à semelles de bois et brides en caoutchouc ou en matière plastique, les bakyas ont été, de 1930 à 1950, les chaussures féminines nationales des Philippines. Composée d'une semelle de bois tendre (santol ou laniti) découpée à la scie à ruban, amincie et sculptée à la main, décorée de motifs floraux ou de paysages hautement colorés et recouverte d'un vernis brillant, la bakya a longtemps fait l'honneur d'une économie artisanale et le bonheur des touristes américains en quête de souvenirs typiques pour leurs mamans et leurs petites amies.
Badin Jean : Il tanna la première peau d'autruche à la demande de Mme Jeanne Antoinette Poisson, Marquise de Pompadour, favorite de louis XV. Bonne mangeuse, elle était couverte de boutons ; pour les faire disparaître, elle se couvrait d'une peau d'autruche tannée par Jean Badin. L'animal était nourri à la graisse de pendu, la grande peur du condamné face au supplice ou à la mort provoque une hypersécrétion d'adrénaline. Ainsi, la graisse récupérée par le boureau en faisant fondre le gras du mort avait, sois disant, des effets surnaturel et chassait les maléfices. Le fait de toucher les gros boutons de la peau, son aspect gras et son odeur spécifique était censé faire disparaitre les boutons de la favorite royale.
Baguette : C'est l'étroite bande de cuir qui vient cacher sur le talon, le cas échéant, la couture qui rassemble les deux quartiers.
Bamberge : Jambière de cuir ou de métal couvrant la jambe de la cheville au jarret, portée par les guerriers à l'epoque carolingienne.
Bande molletière : Sorte de jambière réalisée par enroulement, en spirale ou en croix, d'une bande d'étoffe couvrant la jambe, du dessus de la chaussure au dessous du genou.
Baucides : Luxueuse chaussures fémines de la Grèce antique
Basane : Peau de mouton ou d'agneau ayant subi un tannage végétal et commercialisée naturelle. Utilisé comme doublure à cause de sa souplesse et de sa résistance. Elle est hypoallergenique.
Basanier : Producteur de basane coloré par les tannins végétaux utilisés. Le basanier ne tanne que la peau de mouton avec un tannin doux qu'il trouve dans un bouleau nain poussant dans le Tarn sur le Mont-Redon entre le Tarn et l'Agou. L'arbrisseau fit vite défaut. Sully chargea Olivier de Serre d'y remédier qui fit planter des bouleaux dans les Landes. Son idée de plantation pour retenir le sable fut reprise sous le Second Empire par l'ingénieur Chamberland, qui fit planter des pins eux aussi riches en tannins et fournisseurs de poix. Toutes les armées à cheval porteront "basane" par dessus le pantalon, de Henri IV à la Révolution. La basane sera la matière d'oeuvre principale des "savetonniers" corporation habilitée à ne produire que des souliers en basane.
Barrettes : Caractérisant l'évolution des anciens usages concernant l'exposition au regard du dessus du pied féminin, la chaussure à barrettes, apparue au milieu du XIX siècle, est un soulier décolleté dont la partie ouverte est partiellement occultée par le passage de plusieurs brides boutonnées litéralement. Dans sa version basse annonçant l'escarpin cette chaussure restera de mode jusq'aux "années folles" (1925-1930) où de plus grandes audaces visuelles fleuriront.
Battage : Méthode affermissant le cuir avec une machine appelée "marteau", réservée au cuir à semelles.
Basket : Est une chaussure à tige haute généralement en toile rénforcée, lacée par devant, à semelle souple et adhérante, servant à la pratique du sport appelé basket-ball. De 1947 en France les baskets commenceront de chausser les danseurs qui fréquentent les lieux à la mode. Progressivement, accompagnant la montée en puissance des modes décontractées, les baskets et les tennis intègreront le vestiaire des chaussures à usage quotidien et le mot basket prendra un sens générique, englobant le mot tennis et désignant finalement tous les types de sneakers portés en ville.
Blake : Le nom de cette technique vient de son inventeur, Monsieur Blake, datant de 1858. La tige est montée sur une première puis fixée avec de la colle. Une couture de part en part traverse la semelle, la tige et la première. La gravure vient souvent protéger la couture côté extérieur.
Brogues : Grosse chaussures percées de trous pour évacuer l'eau lors de leur usage fréquent en terrain marécageux. Réputées pour leur cuir" le plus épais que l'on puisse imagine". et leur mode de construction cousu retourné.
Bobelin : D'un prix élevé, les chaussures de cuir n'étaient pas, au Moyen Age, à la portée des gens du peuple. Pour les plus humbles, sauf à aller pieds nus, il restait la solution des bobelins, cette chaussure de fortune dont, disent les chroniqueurs, "le bas peuple se servait seul". Le bobelin combinait un semelage en corde, le plus souvent tressé par les paysans eux-mêmes, et, sur la sorte d'espadrille ainsi formée, la pose de morceaux de cuir usagé appelés"tacons", cousus les uns aux autres et ajoutés en renfort, dessus et dessous, par un savetier, artisan de la chaussure auquel les règlements corporatifs permettaient seulement de réparer les vieux souliers.
Bon-bout : Dernière couche de cuir du talon, celle qui touche le sol. Souvent les bon-bouts sont en cuir et caoutchouc, ceux de Baltayan sont en cuir et Vulkollan (produit extrêmement solide).
Bottes Ainu : Bottes faites de peau de saumon enroulée autour du pied attachée par des cordes que portait la population Ainu, vivant au nord du Japon, en territoire sub-arctique.
Bottes cavalière : Initialement masculine et destinée à l'équitation, la botte cavalière est conçue pour protéger la jambe, est normalement caractérisé par ses renforts au niveau du pied.
Botte à la Souvaroff : Bottes à hussarde, plissées sur le cou-de-pied, relevées jusqu'au genou et ornées d'un pompon noir ou doré, bottes à usage militaire.
Botte de motard : Apparus dans les années 1950, c'est une botte noir dont le seul ornement est une laniere bouclé sur le cou-de-pied.
Botte de Polo : Ce sont des bottes cavalières, elles sont ouvrantes du haut en bas sur le devant et leur maintien est assuré par un système combinant deux ou trois sangles à oeillets et une fermeture de velcros ou à glissière.
Botte TSAM : Construite en cuir et feutre et à semelle plate et bout relvé comme cette autre botte mongole appelée "glutal" , elle est chausée par les moines.
Boucle : est un élément décoratif associé à une bride. Elle permet, par exemple d'ajuster les sandales.
Bout-dur : Conserve le galbe de l'avant de la chaussure et protège les orteils. Placé entre la tige et la doublure au bout de l'avant de la chaussure. Il est en cuir rigide de 1,5 à 2 mm d'épaisseur.
Bout fleuri : Bout orné de perforations de différentes tailles. On dit « fleuri » parce qu'au début du siècle, le motif représenté était le plus souvent des fleurs. Cette décoration est caractéristique des full et semi-brogues.
Bout golf : Bout avant en forme de cœur. Ses courbes avant s'étirent presque jusqu'au sur-contrefort.
Bout rapporté : est un morceau de peausserie qui vient, parfois, recouvrir l'empeigne dans la partie avant. Son utilité est esthétique.
Bovin : Qui appartient à l'espèce du bœuf.
Box (ang. Box-calf) : Cuir de veau teint tanné au chrome. Le box est souvent employé pour la tige.
Brocher : Découper à l'emporte-pièce les pièces de semelage.
Brodequin : Apparues dès le début du XIV siècle, les formes primitives du mot brodequin.A l'origine le brodequin est une matière.
Brosse : Pour étaler la crème et faire reluire la chaussure, on utilise des brosses en crin de cheval, il est recommandé d'en posséder une pour chaque couleur.
Buxum : Buis en latin. Ce bois très solide était, dans la Rome antique, un gage de la solidité des objets ui en étaient faits et qui en ont pris le nom.
Cadrage : Opération consistant à tendre les cuirs humides sur des cadres grillagés, à l'aide de pinces pour les faire sécher.
Calones : Sur chaussures du type galoche portées au XIX siècle et alors classées dans la catégorie des chaussures dites "pardessus".
Camarguaise : C'est grâce à la rencontre d'un marquis épris de culture occitane, Folco de Baroncelli ( 1869-1943), et d'un cow bow reconverti en organisateur de spectacles sous le nom de Buffalo Bill (1846-1917) que les bottes qui font aujourd'hui partie du costume de gardian, et qu'on appelle tantôt "camarguaise" tantôt "bottes gardian", ont vu le jour.
Cambrion : Pièce de cuir très dur ou de bois de hêtre qui empêche l'affaissement de la première de montage.
Cambrure : La voûte plantaire ou cambrure du pied est en fait un ressort sur lequel repose tout le poids du corps tant lors de la marche que de la station debout ; elle amortit les chocs. La partie entre le talon et le patin est également nommée cambrure.
Caprin : Relatif à la chèvre.
Carbatine : Via le latin "carbatina", le mot français carbatine vient du vocubulaire des tanneurs grecs de l'Antiquité où "karbatinai" signifiait "peau fraîchement écorchée". Mais les Grecs avaient un autre mot, "monodermon", c'est-à-dire "peau unique" pour parler de cette chaussure primitive caractérisée par son matériau, une peau brute mise en forme sur le pied dès après l'abattage, et par son patronage, une découpe unique permettant de faire remonter la semelle et de l'ajuster sans couture au moyen de lacets de cuir passant par des oeillets. Aux nombreux témoignages historiques attestant de ces chaussures s'ajoute, depuis 2010, l'analyse de la trouvaille faite, en Arménie, d'une carbatine vieille de 5500 ans et conservée dans un parfait état. De ces chaussures d'origine préhistorique, les Romains donneront des versions sophistiquées en cuir tanné en conservant le principe du "one cut intégral", agrémente d'élégantes découpes.
Cardage : Opération consistant à donner à une surface l'aspect physique nécessaire en vue du collage, afin d'augmenter la surface de contact réelle et de faciliter la pénétration et l'accrochage de l'adhésif.
Caoutchouc : le caoutchouc est un produit composé de latex (produit naturel) qui provient d'arbres tropicaux (notamment les hévéas). La colle néoprène, qu'utilisent les cordonniers, fonctionne très bien avec ce dernier même s'il ne représente qu'un pourcentage faible dans la composition du caoutchouc.
Cavaliere ( soulier) : De grande vogue en même temps que les sabots chinois, les souliers à la cavalière étaient des chaussures féminies dont la mode venait d'angleterre. Dotées d'un petit talon et d'un bout carré inspiré des souliers masculins, ces chaussures bien adaptées à la promenade étaient également portées par les Amazones.
Chappin : En France, F. Villon (1431-1463) l'a utilisé dans certains de ses poèmes dans le sens de soulier léger porté au lever. En Espagne, ce mot désigna une chaussure de cérémonie evoquée par Lesage ( 1695-1735) dans son roman Gil Blas pour décrire une surchaussure que certain dame espagnole enfilait par dessus ses souliers ordinaires, ce qui lui permettait de sembler plus grande qu'un homme " en raison de ses chappins qu'elle avait d'une hauteur excessive."
Charles IX : Chaussure féminine à tige décolletée dont la fermeture est assurée, sur le cou-de-pied, par une bride assujettie à un quartier et bouclée ou boutonnée sur l'autre. L'attribution de ce modèle à l'époque de Charles IX (1550-1574) paraît tardive s'agissant d'un genre déjà en vogue à la fin du XVe siècle. Le bon maintien du pied assuré par le Charles IX explique son grand succés au cours des "Années Folles", vers 1920, pour l'exécution des danses à la mode.
Chaussant : Ensemble des propriétés d'une forme ou d'une chaussure permettant de loger correctement et confortablement le pied et de le maintenir lors de la marche
Chaussures Crêpe : Obtenu par cylindrage de pur latex vulcanisé et disponible sous forme de plaques d'épaisseurs variables, le crêpe a la particularité d'être assemblé à la tige par une couture selon le procédé dit " cousu sandalette" sur une première épaisseurs solidarisées à chaud pour donner naissance à une semelle d'usure souple, solide et légère.
Cirage : est utilisé uniquement pou r glacer les chaussures, c'est à dire rendre les bouts brillants comme un miroir.
Cire : Matière grasse permettant de nourrir, polir et lustrer le cuir.
Cire carnauba : extrait d'un palmier brésilien qui donne un très bon brillant naturel.
Coffret d'entretien : Tout possesseur de chaussures devrait posséder un kit d'entretien comprenant les accessoires nécessaires à leur entretien : brosses, crèmes d'entretien, cirages, chiffons.
Collet : Partie de la peau provenant du cou de la bête.
Comparse : Nom donnée, en Grande- Bretagne, aux souliers bicolores à bout fleuri nomées spectators par les Américains et de grande vogue dans années 1930.
Confitage : Action accompagnant le déchaulage pour les peaux de veaux, moutons et chèvre permettant d'assouplir le cuir.
Contrefort : Partie en cuir à l'arrière du soulier de 1,5 à 2 mm d'épaisseur. Il prend place entre la tige et le glissoir.
Corioclave : Utilisé au 19eme siecle pour désigner des chaussures généralement masculine, dont la semelle est fixéz à l'empeigne au moyen de clous à base large, mais dont la pointe très fine, se rive d'elle-même dans les trous percés préalablement à la broche lorsqu'elle vient butter sur la forme métallique.
Corroyage : Ensemble des opérations effectuées après tannage et ayant pour but de donner au cuir des qualités permettant son exploitation.
Couche-point : Pièce de cuir de 2 cm de large et de 3 mm d'épaisseur parée en biseau. Cette partie est clouée en arrondis à l'arrière de la chaussure.
Coûtelure : Entailles apparentes dans la peau de la bête, dues à une séparation de la peau et de la carcasse au couteau peu soignée.
Couture gantier : Réalisée à la main à l'aide d'un fil de coton très résistant, les points sont espacés en moyenne de 3 ou 4 mm. A l'inverse d'une couture réalisée à la machine, cela demande de l'expertise et de la dextérité.
Couture petits points : Couture fixant trépointe et semelle d'usure ou trépointe, semelle double et semelle d'usure, suivant le cas.
Couture sellier : réalisée à la main, elle a la particularité d'être très régulière.
Couture trépointe ou Couture Goodyear : Procédé inventé par Alfred Goodyear datant de 1869, c'est une couture reliant la trépointe, la première et la tige.
Crème : nourrit, entretien, recolore et fait briller le cuir. Si l'on ne trouve pas la couleur des souliers on prendra une crème incolore, pour nourrir et faire briller le cuir.
Crepide : "Krepis" pour les Grecs, qui la portèrent pendant plus de dix siècles, et "crepida" pour les Romains, qui ne l'adoptèrent que tardivement, la crépide, comme son étymologie l'indique, était caractérisée par une épaisse semelle: "crepido", en latin, signifie "socle", "piedestal."
Croupon : Cuir de bœuf tanné provenant de la croupe et du dos.
Cuir de bœuf : Matériau le plus couramment utilisé pour la confection des chaussures. Les morceaux tirés de part et d'autre de l'échine de l'animal sont les plus massifs et les plus solides. Du collet on découpe : semelle d'usure et semelle double, des flancs : la trépointe, le contrefort et le bout-dur. Les peaux tannées végétalement sont destinées à la doublure et aux parties de dessous, celles traitées au chrome conviennent pour la tige.
Cuir de Cordovan : "L'Or blanc de Carmina". Cuir de Cheval dont les origines provienne de Cordoba (Cordoue), ville d'Espagne, où sa technique de tannage a été créée au 8e siècle. Il était autrefois utilisé par les barbiers pour aiguiser leur lames. De nos jours, il provient d'une espèce de percheron américain, cheval qui a la particularité de dormir allongé. La zone de couche donne une peau dépourvue de pore lui procurant un éclat particulier semblable à un vernis, il est particulièrement solide. Seulement deux paires par peau peuvent être fabriquées. Le tannage demande 9 mois en fosse + 6 mois en cuve de teinture. Certains souliers de plus d'une dizaine d'années, juste crémées, sont comme neufs et ont gardé leur couleur d'origine. Teinte naturelle proche du bordeaux très sombre.
Cuir en croûte : Peau issue du tannage végétal.
Cuir fini : Matériau fonctionnel et esthétique qui entre dans la fabrication de chaussures, de maroquinerie, de vêtements…
Cuir sur stain : Cuir sec, ayant subi toutes les phases de fabrication, à l'exception de la teinture et du finissage.
Cuir tanné végétalement : Après avoir fait disparaître poils et substance graisseuse, la peau (dépouille de l'animal ou cuir vert) est soumise à l'action des matières tannantes destinées à modifier les fibres et les cellules, le résultat de cette transformation est le cuir.
Plusieurs tannages de cuir sont utilisés :
- L'écorce de chêne est la plus ancienne et la meilleure matière tannante. La mise en cuve ne dure pas moins de 2 ans. Mais il existe d'autres matières végétales : écorces de pin ou bouleau.
- La deuxième méthode est minérale : chrome ou fer. Méthode qui permet de sortir un cuir en 2 mois mais de qualité bien moindre : glissant et perméable.
- La troisième méthode est animale : huiles de phoque ou de foie de morue. On obtient un cuir gras. Ces peaux très souples et imperméables sont utilisées plus particulièrement en ganterie ou en habillement.
Le plus beau cuir est celui qui a subit un tannage extra lent à l'écorce de chêne.
La difficulté réside dans le fait qu'il est impossible de prévoir la rapidité d'usure du cuir. Il y a donc des trucs et astuces qui permettent de donner des indications sur la solidité et la souplesse de celui-ci.
Cuirot : Peau délainée ressechée pour être vendue à un mégissier, pour les transformer en doublures.
Culée : Partie de peau recouvrant la croupe d'un cheval.
Cylindrage : Méthode affermissant le cuir avec une machine appelée "cylindre".Cette méthode est moins forte que le battage, elle donne des cuirs fermes mais plus flexibles.
Déchaulage : Action de traiter les peaux après l'écharnage, pour éliminer les produits combinés au collagène qui gonflent la peau.
Découpe : Coupe de morceaux de cuir d'après les patrons.
Decoupé : Encore utilisé au XXe siècle, cet adjectif désignait une chaussure de ville laissant le talon apparent et maintenu à l'arrière du pied par une bride élastique ou fermée par une boucle sur le côté.
Deformage : Lisser, imperméabiliser et lustrer les lisses, les surfaces latérales des talons, les surfaces des semelles et des bon-bouts.
Dentelure : Le découpage en zigzag des bords de certaines pièces présente un caractère purement ornemental. Le bottier emploie pour ce faire une machine à denteler ou des ciseaux à cranter.
Dérayage : Méthode permettant d'égaliser le cuir en épaisseur, en éliminant l'excès de cuir.
Derby : Type de chaussure très répandu en Europe continentale caractérisé par ses quartiers qui passent sur la languette et sont cousus sur l'empeigne. Les cousus norvégiens à semelle double sont généralement des derbys.
Derme : Couche constituant la plus grande partie de la peau, composée de collagène et de la base des poils. Seule cette partie sera transformée en cuir.
Dermeste : Larves de coléoptères se nourrissant des résidus de chairs animales sur les peaux séchées ou salées, creusant des trous et des galeries.
Double : Semelle intermédiaire placée entre la première et la semelle d'usure, pour mieux isoler le pied du sol.
Doublure : Cuir tanné végétalement, d'une épaisseur de 1.2 mm environ.
Les tans végétaux donnent des peausseries permettant à la peau de mieux respirer. Le cuir destiné à la doublure doit être souple, élastique et extrêmement perméable à l'air et à l'humidité.
Dosset : Partie de peau composée du croupon et du collet.
Duc de Guise : De mode dans les années 1920, cette chaussure féminine est caractérisée par sa fermeture sur le cou-de-pied au moyen d'une boucle prolongée par une haute languette à fonction seulement ornementale.
Ébourrage : Opération mécanique qui élimine l'épiderme et les poils dégradés par le pelanage.
Ebourroir : Lame en acier courbe très tranchante dont le côté gauche est replié en forme de bordure pour évier d'érafler la tige.
Écharnage : Action d'ôter les chairs qui adhèrent encore à la peau avant de les tanner.
Échauffe : Début de putréfaction de la peau.
Échaucenage : Méthode alcaline attaquant la racine des poils des peaux lainées.
Embauchoir : Pièce en bois servant à conserver la forme des chaussures. L'embauchoir à vis est quant à lui utilisé pour élargir les chaussures.
Emboîtage : Terme désignant en gros la partie arrière de la forme ou de la chaussure.
Empeigne : ou la claque est le morceau de peausserie qui se trouve sur l'avant du pied.
Épiderme : Couche superficielle de la peau composée de cellules mortes.
Équidé : Qui appartient à l'espèce du cheval.
Escafe : Forme abrégée d'escarfignon, le mot escafe est resté en usage jusqu'au XIX siècle avec le sens général de chaussure.
Espadrille : l'espadrille est originaire des Pyrénées Orientales. Elles sont restées çà ce jour encore, d'un usage traditionnel pour danser la sardane.
Extenseur-élargisseur : machine pour agrandir les chaussures.
Fakir : En Inde, le mot d'origine arabe fakir qui signifie "mendiant" s'est imposé, aussi, pour qualifier des sandales à patin hérissées de clous souvent utilisées par des adeptes du soufisme pour faire la preuve de leur maîtrise quasi prodigieuse de la douleur et en tirer quelque argent pour subsister. Marcher avec de telles sandales est, pour certains, un exercice qui témoigne de l'élévation mystique du fakir, voire de sa sainteté. Mais, même en Inde, nombreux aujourd'hui sont ceux qui relativisent l'exploit, en raison par exemple de la forte densité des clous, de l'épaisseur de la corne, voire de la capacité du fakir à produire de l'endomorphine qui atténue les effets de la douleur.
Fermeture éclair : sert à fermer les tiges des bottes.
Fil tressé : Pour les coutures de la tige, on utilise essentiellement du fil de coton ou de lin. Pour les pièces les plus fines, on a recours au fil de soie. Le fil torsadé pour la piqûre se compose de trois, six, neuf brins. On établit sa finesse en divisant sa longueur par son poids. Sa teinte doit être plus foncée que la tige.
Finissage : Tout traitement postérieur au tannage : teinture, cylindrage…
Flan : Parie de la peau recouvrant le ventre de l'animal.
Fleur : Couche de la peau entrant dans la composition du derme. Ce dernier est recouvert, du vivant de l'animal, par l'épiderme qui disparaît au cours des opérations de préparation au tannage, en particulier l'ébourrage. Les deux faces du cuir sont appelées côté fleur et côté chair.
Foulonnage : Opération d'assouplissement du cuir fini, réalisée dans un foulon.
Forme : Moule en bois sur lequel on monte la chaussure. C'est la reproduction des dimensions extérieures du pied du client en fonction du modèle désiré.
Fraisage : Opération qui consiste à parfaire le contour des lisses et des talons en leur donnant le profil approprié au moyen de l'outil rotatif appelé fraise.
Full-brogue : Terme anglais désignant un bout golf fleuri
Garant : Pièce rapportée à l'emplacement de l'oreille de quartier, qui reçoit les perforations destinées au laçage.
Glissoir : Partie intérieure arrière du soulier.
Goodyear : voir couture goodyear.
Grainé : est un cuir sur lequel un aspect rugueux ou imitant la peau d'un animal est donné par pression à chaud de plaques de métal imprimées en relief.
Grevière : Jambière rustique constituée d'un morceau de cuir de mouton ou de porc que, jusqu'au début du XX siècle, les travailleurs de la campagne attachaient autour de leur jambe pour monter aux arbres ou pour se protéger des plantes épineuses.
Huapandi : C'est les chaussures à patin appelées huapandis ( Mandchous XVII°) et dont la taille, variable selon la condition des personnes, leur permettait, en tous les cas, de paraître plus grandes que les Chinoises. Fait de bois peint ou de couches de coton cousu et amidonné, le socle des huapandis adopte des formes différents. La plus fréquente est celle du patin central, aminci en son centre pour alléger le poids et élargi à la base pour faciliter la sustentation.
Impression : Impression d'un grain artificiel sur le cuir, aux moyens d'une plaque gravée.
Khapusa : Portée en Inde du Nord dès le I siècle de notre ère, la botte khapusa chaussait initialement les cavaliers envahisseurs du pays et venant d'Asie Centrale. Faite d'un cuir épais, montant au moins jusqu'au genou, protégeant bien le pied et la jambe des pierres, du froid et des serpents, cette botte était parfaitement adaptée aux rigueurs des régions himalayennes.
Khoussa : Soulier masculin de l'Etat indien du Penjab. A bout, talon et languette relevés en forme de pointe, le khoussa est orné de broderies de fils d'or, à l'intérieur comme à l'extétieur, donnant ainsi au marié qui ôte ses chaussures avant depénétrer dans la tente où se déroule la cérémonie, l'occasion de faire admirer la finesse du travail d'ornementation.
Kierpce : D'un type mocassin proche de la carbatine par leurs coupes dans une seule pièce de cuir, les kierpces ont traditionnellement été les chaussures des montagnards de Pologne qui les portaient dans des versions tantôt basses tantôt hautes comme on le faisait pour les perones de l'Antiquité latine.
La mouille : Action de remouiller les peaux après une teinte.
La purge : Détannage partiel des peaux après une teinte.
Lacets : qui passent dans des œillets (sur un derby ou un richelieu), des crochets (sur un brodequin) ou des passants réalisés dans la tige (laçage américain ou sur un ghillie).
Languette : est une étroite bande de peau, fixée par une extrémité, qui protège le pied de l'empreinte des lacets. Lorsqu'elle est fixée sur 3 côtés pour rendre la chaussure plus imperméable, on l'appelle le soufflet.
Lamballe : Soulier bas pour femme, le lamballe est décolleté sur le dessus du pied et fermé sur le cou-de-pied par un prolongement des quartiers que terminent des lacets, une boucle ou un ruban
Lazarines/ Ladrines : Sous Louis XIII, succédant à la mode des bottes très hautes et portées si serrées que certains élégants, pour en chausser de fort étroites, s'immergeaient d'abord à mi-cuisse dans l'eau froide, vint, par le jeu des oppositions, la vogue des lazarines ou ladrines. Inventées, dit-on, par un courtisan nommé Pompignan. Elles étaient courtes, larges, confortables et ornées d'un grand revers en forme de cuvette qui laissait voir les bas de soie jusqu'au cou-de-pied. Ces bottes très ornées tiraient leur nom, par une moquerie d'un goût contestable, de leur soi-disant ressemblance avec celles que portaient autrefois les lépreux, ou ladres, pour préserver de la douleur leurs jambes enflées par des ulcères.
Le mordançage : Léger retannage après une teinte.
L'élastique : se retrouve sous la languette (dans le cas d'un mocassin) ou de chaque côté de la languette (dans le cas d'un sans-gêne), c'est la coupe tessie ou officier.
Liégage : Opération consistant à faire rouler le cuir sur un pli, pour faire remonter un grain particulier à la surface de la fleur du cuir.
Lisse : La tranche latérale du semelage, le profil de la semelle.
Matagi : Faisant apparaître à la fois les poils et le bout des défenses du sanglier ayant servi à la confection de cette botte, le matagi etait dans le Japon traditionnel, portée pour la chasse au gibier féroce.
Maton : Nom donée, dans les anciennes exploitations ostréicoles du bassin d' Arcachon, aux sandales de bois à large patin permettant aux ramasseurs d'huîtres de conserver leur assise et de se déplacer sans se blesser sur un sol parsemé de coquilles.
Marteau à battre : Marteau de cordonnier dont la tête a une forme bombée et lisse et dont la panne se termine en queue de poisson. Il pèse environ 500 grammes.
Marteau à clouer : Marteau de cordonnier dont la tête a une forme plate et lisse, il s'utilise pour clouer. Il pèse environ 300 grammes.
Mégissier: Artisan qui prépare et blanchit les peaux.
Mélophage: Mouche qui se nourrit du sang des moutons, et laisse des marques sur la peau de la bête.
Meulage: Opération modifiant la surface de la fleur du cuir.
Mise au vent: Opération consistant à étirer le cuir pour éliminer les plis, atténuer les rides et lui donner une surface plane.
Mocassin : Type de chaussure basse, nommée loafer en anglais, caractérisé par son absence de laçage et de boucle.
Monk ou Monkstrap : Terme anglais pour chaussure à boucle. Son dépouillement serait à l'origine de son nom qui signifie moine. Son chic réside dans la longueur de son empeigne.
Motard : Dans les années 1950, les motards et leurs machines ont progressivement remplacé, symboliquement, les cow-boys et leurs chevaux dans l'incarnation des valeurs de liberté et d'insoumission. Dans le film "L'équipée sauvage"(1953), l'acteur Marlon Brando illustre parfaitement cette filiation en chevauchant sa moto chaussé d'une botte noire dont le seul ornement, une lanière bouclée sur le cou-boys pour fixer leurs étriers. Plus d'un demi-siècle plus tard, cette lanière symbolique demeure une signature indispensable même dans les versions féminines qui se sont multipliées depuis que Brigitte Bardot a chanté en 1968 les vertus libératrices de l'usage des Harley Davidson.
Mukluk : Dans la langue des Inuits de l'Alaska, mukluk est proche d'un terme signifiant " phoque barbu ". Les bottes traditionnelles qu'il désigne, construites comme des mocasins indiens, sont chaudement matelassées et aujourd'hui pourvues d'une semelle d'usure en crêpe. L'une de leurs particularités, la conservation de leur souplesse, même par grand froid.
Mule : Le mot mule est apparu en 1314, mais avec le sens médical de " crevasse, engelure au talon" et c'est seulement en 1556, qu'il prendra le sens de " pantoufle laissant le talon à découvert". Vers 1835, les mules avaient pratiquement disparu, elle renaitra au XXeme siecle dans un contexte de féminité toujours plus affirmé. En 2012, longtemps absente des podiums la mule y fera son retour sous la griffe de grands créateurs.
Mule du Pape : Chaussée exclusivement par le Pape pour accomplir les services du cultes catholique et s'approcher de l'autel, cette mule est un soulier fermé.
Mur : Partie de la première de montage de 2 mm de haut et 6 mm de large.
Norvégien : (cousu, montage) Procédé de montage d'une chaussure où toutes les coutures restent apparentes, deux en cas de semelle simple, trois en cas de semelle double. On utilise généralement un cuir robuste, lisse ou alors une peau chamoisée dans une vaste gamme de coloris.
Nourriture : Corps gras incorporé au cuir, après tannage afin de l'assouplir.
Nubuck : est une peausserie de bovin fort dont on a retiré la partie brillante (la fleur) par un léger ponçage qui lui donne un aspect velouté. Il se teint facilement et permet des couleurs particulièrement chatoyantes. La peausserie peut se nettoyer à l'eau et au savon doux. Il est préférable de bien l'imperméabiliser pour éviter les tâches.
Oeillets : sont des perforations dans la partie avant des quartiers qui permettent de passer les lacets.
Officier : C'est une chaussure d'homme fermée qui comprend deux élastiques qui permettent de l'enfiler rapidement.
One cut : Aujourd'hui le plus souvent pour homme, le one cut, mot à mot "coupe unique", est un soulier bas dont le dessus en cuir a été découpé d'une seule piece et mis en forme d'un seul tenant, sans couture ni ajout.
Otzi : Est le nom sous lequel les Français nomment un homme au corps pris par les glaces, découvert en 1991, dans une dépression rocheuse, à plus de 3200 mètres d'altitude. Concernant ses chaussures, les experts ont été placés devant un difficile problème de restitution. Certes, l'un des pieds était resté chaussé mais les composants de la chaussure, désassemblés, étaient multiples : d'ours, dessus ajouté en cerf, résille en libeur de tilleul, lanières de cuir, foin...
Ovin : Qui appartient à l'espèce du mouton.
Oxford : Appellation anglaise du richelieu.
Palissonnage : Méthode destinée à assouplir le cuir, en séparant chaque fibre de la peau.
Patte d'ours: C'est une chaussure basse masculine au bout exagérément élargi signe le début d'une mode en rupture avec la précédente sur le plan des formes, mais tout aussi marquée par le goût de l'outrance. Le soulier Valois, qui sera porté pendant tout le règne de Louis XII, parviendra, grâce à l'allongement de ses "cornes" latérales, à dépasser 30 centimètres de large.
Parfente : Action d'ouvrir la peau suivant l'axe du ventre et des pattes de la bête. Une mauvaise parfente provoque un découpage en dentelle des pourtours.
Peau brute : Appellation donnée aux peaux uniquement salées ou séchées.
Peau creuse : Tissu dermique lâche et mou.
Peau en tripe : Derme pur issu de la peau initiale, obtenu après le travail de rivière.
Peau plate : Peau fine et uniforme.
Peau pleine : Tissu dermique ferme et serré.
Peau ronde : Peau, dont la partie centrale est plus épaisse que les parties périphériques.
Pelanage : Action chimique sur la peau favorisant le tannage et ayant une influence sur la souplesse du cuir fini.
Pied de fer : Masse de fer ayant la forme d'un pied sur laquelle le cordonnier place les chaussures quand il veut clouer. C'est en quelque sorte son enclume.
Piqûres de sel : Incrustations du sel utilisé pour la déshydratation des peaux, dans la peau, provoquant des défauts.
Plastique : C'est un produit pétrolier. Il y a des milliers de formules de composition du produit. Chaque formule de plastique doit disposer d'une colle adaptée. Ce qui explique que les cordonniers ont tant de mal à le recoller.
Pleine fleur : se dit d'un cuir dont on a protégé la fleur pour lui garder son aspect naturel d'origine.
Pointure : Donnée par un numéro indiquant la longueur de la chaussure. Ces numéros diffèrent selon les pays, car chacun utilise un autre point ou mesure de base : point français, anglais, américain, et système métrique.
Pompe : L'usage familier du mot pome comme synonyme de chaussure est attesté par l'emploi qu'en fait Victor Hugo pour décrire, dans l'un de ses romans, les tribulations d'un bagnard qui, à son réveil, "disparut sous le lit à la recherche de ses pompes".
Ponçage : Élimination superficielle de la surface du cuir.
Pointinini : Caractérisées par un bout effilé qui n'est pas sans rappeler les poulaines, les chaussures Pointinini illustrent une mode apparue en Côte d'Ivoire au milieu des années 70.
Poudrage : Phénomène se traduisant par l'élimination de la pellicule de finissage sous forme de poudre.
Première de montage : Partie de cuir de 2,5 mm à 3,5 mm d'épaisseur par où débute le montage de la chaussure. C'est la partie sur laquelle vient se monter la tige. Suivant le montage, on y adapte ou non un mur ou lit plantaire.
Première de propreté : Semelle de propreté où repose le pied. Cuir très souple et très fin d'environ 1,5 mm. La Maison Baltayan met en place de la véritable basane (peau de mouton) très confortable. Elle est en contact direct avec le pied. On y grave souvent la marque du fabricant ou du détaillant et la pointure. Lorsqu'elle ne recouvre que la partie arrière de la chaussure, elle s'appelle talonnette.
Prêtant : Capacité du cuir à s'allonger sous un effort de traction et à conserver de manière plus ou moins permanente cet allongement.
Quadrisole : Les Romains de l'Antiquité donnaient le nom "quadruple semelle" à des chaussures féminines composées, usuellement, de quatre épaisseurs de liège assemblées dessus et dessous par un cuir débordant car le liège ne se coud ni se cloue.
Quartiers : Parties supérieures de la tige, une des deux pièces (intérieure ou extérieure) qui forme l'arrière de la tige et remonte le plus souvent sur le coup de pied pour fermer la chaussure.
Refendage : Méthode permettant d'égaliser le cuir en épaisseur, en le séparant en deux feuilles:la fleur et la croûte.
Remplissage : Il sert à combler le creux formé par le mur de la première de montage et la semelle d'usure. Il est en cuir dans tous les ressemelages de la Maison Baltayan ou les chaussures fabriquées en botterie. Pour les chaussures haut de gamme il est en liège en plaque ou aggloméré. Et enfin pour les chaussures bas de gamme : carton, feutrine, caoutchouc…
Repassage : Méthode destinée à lisser la fleur du cuir au fer chaud.
Ressemelage : Tout cordonnier ou bottier offre à ses clients un service de réparation de qualité différente. Pour assurer la pérennité des chaussures, un bon entretien est nécessaire. Une bonne chaussure peut vivre plus de vingt ans et recevoir plusieurs semelles au cours de son existence.
Retenage : Seconde mise au vent, consistant à étirer le cuir à demi-sec.
Reverdissage : Fait de tremper les peaux dans l'eau.
Richelieu : Type de chaussure élégante fermée par un laçage. Elle se distingue du derby par les quartiers cousus sous l'empeigne.
Rivelin : Est une version gaelique de l'ancestrale carbatine. Taillé dans une seul morceau de peau de boeuf ou de mouton et mis directement en forme autour du pied dès après l'abattage, cette grossière chaussure paysanne était portée les poils à l'extérieur.
Roméo : Pantoufle à très haut quartier, fabriquée autrefois dans une seule pièce de feutre et caractérisée par des échancrures latérales formant soufllet et permettant à la languette et aux quartiers de monter très haut.
Roses et rosette : Sous Louis XIII vint la mode d'ornementer les chaussures d'hommes et de femmes en plaçant sur le cou-de-pied des rubans enroulés en forme de fleurs ou de cocardes masquant le système de fermeture et appelés roses.
Ruban de cordonnier : En toile vernie, il est gradué sur une face en points et demi-points, sur l'autre en centimètres.
Sabaton : Version occitane du soleret, cette sur- chaussure de métal protégeant le pied des chevaliers en armure a été marquée par la mode des poulaines.
Saddle : Chaussure apparue aux pieds des étudiants sur les campus américains dès avant la Seconde Guerre mondiale. Les historiens américains de la mode font de cette chaussure l'un des signes annonciateurs d'une nouvelle influence des jeunes sur le terrain des modes vestimentaires.
Salage : Action de saler les peaux fraîches, afin de les déshydrater.
Sandale : Type de chaussure constituée d'une semelle fixée au pied par des lanières. D'origine grecque, la sandale est aujourd'hui réservée aux loisirs estivaux.
Sanglons : Double brides à fixer au moyen de boucles.
Satinage : Méthode consistant à presser la surface du cuir contre une plaque lisse chauffée.
Saumurage : Méthode américaine et mécanique de salage des peaux. Les peaux sont agitées dans des cuves d'eau salée.
Séchage : Action de faire sécher les peaux fraîches à l'air pour faire s'évaporer l'eau.
Semelle de propreté : Voir première de propreté.
Semelle d'usure ou Semelle de marche : Semelle qui touche le sol. Elle est épaisse de 4 mm à 6 mm.
Semelle intercalaire : est, dans certains montages, une couche de cuir ou de caoutchouc, utilisée pour être le support de la semelle de marche.
Semi-brogue (ou half-brogue) : Termes anglais désignant une chaussure à bout droit fleuri.
Siccatif : Sels métalliques incorporés à certains vernis ou des teintures à base d'huile, pour en favoriser le séchage.
Socque : Chaussure de bois ajustée au pied par une bride de cuir et , parfois, au talon, par des lanières, le socque, appelée aussi patin lorsque sa semelle est très epaisse, a été portée.
Soléa : Les romains antiques, qui nommaient solum la plante des pieds, donnèrent le nom de solea à toute esxpèce d'article chaussant constitué d'une semelle, de bois, de cuir ou d'ajoncs retenue au pied par de simples bandelettes, ornées parfois et laissant toujours le pied à découvert. D'autres soleae, plus simple, étaient du type que nous appelons aujourd'hui tong et ressemblaient aux tab-tebs de l'Egypte pharaonique.
Soudé : Fabrication dans laquelle la semelle est fixée par collage sur une tige montée à la semence ou à la colle.
Sous-bout : Leur nombre et épaisseur permettent d'obtenir un talon de 23 mm pour les chaussures à simple semelle et 30 mm pour les chaussures à double semelle. Ils sont en cuir.
Soulier valois : Façon de désigner l'ensemble des chaussures à bout large dont l'apparition , à la Renaissance, marque la fin de la mode des chaussures à bout très effilé dites " à la poulaine".
Spectator : Ces richelieus ou derbies bicolores noirs et blancs, nommés spectators aux Etats-Unis et "comparses" en Grande-Bretagne. Ils ont vu le jour au moment ou l'avènement du jazz, dans les années 1930, réunissait sur scène, dans les mêmes chorus, musiciens noirs et musiciens blancs.
Stonage : Opération permettant un léger ponçage de la peau, à l'aide d'un cylindre en pierre.
Sur-contrefort ou contrefort extérieur : Pièce de cuir à dessus recouvrant parfois le contrefort. Suivant les modèles, c'est une bande étroite (alors appelée baguette) ou un empiècement de la largeur du talon.
Talon : Endroit d'une chaussure où repose la partie postérieure de la plante du pied.
Talonnette : Demi semelle de propreté.
Tamponnage : Teinte du sommet du grain du cuir à l'aide d'un tampon.
Tannage : Traitement des peaux avec une substance tannante pour les rendre imputrescibles, plus dures, plus résistantes et plus souples.
Tannage au chrome : Pratique industrialisée en 1900, rapide (7 à 18 heures), engendrant des cuirs très résistants. La peau obtenue s’appelle alors « Wet-blue ».
Tannage végétal : Pratique très ancienne, entrant notamment dans la fabrication des semelles. La pratique est longue (30 jours), et le cuir obtenu est moins souple et moins élastique que celui émanant du tannage au chrome. La peau obtenue s’appelle alors « cuir en croûte ».
Tanneur : Artisan traitant les peaux pour les rendre imputrescibles.
Teinture : Coloration du cuir au moyen de colorants, par immersion en plein bain dans un foulon.
Tibiala : Venant du latin tibia qui, comme en français, désigne l'os antérieur de la jambe.
Tige : Partie(s) de cuir du dessus de la chaussure. Elle peut-être en un seul morceau ou en plusieurs (empeigne, bout, plateau, quartiers, etc.).
Tissu sous cutané : Partie de la peau en liaison avec les chaires, composé de graisse.
Tressés : Apparus en France à la fin du XIX siècle, les tressés s'inspirent d'un procédé utilisé traditionnellement dans les Balkans pour l'assemblage du dessus des opankes. Ces chaussures s'impose auprès des hommes et des femmes comme des chaussures de confort.
Trépointe : Bande de cuir d'environ 2 cm de large et 3 mm d'épaisseur. Elle est cousue à la tige et à la première de montage par le mur.
Tsarouhi : Ancetres des lourdes tsaroukias qui font partie de l'uniforme de la garde nationale grecque.
Tsarvuli : Faut d'une seule pièce de cuir de veau, cette opanke traditionnelle bulgare est toujours fabriquée à la main. Dotée d'une fine semelle additionnelle, elle est caractérisée par une fermeture à double barette qui en fait une sorte de ballerine confortable.
Uncipedes : Vers l'an 1000, quand commença çà se répandre la mode des souliers à bout pointu relevé qui s'appelèrent bientôt pigache et ensuite poulaine
Valenki : Sont des bottes russes en feutre (laine d'agneau pure) sans aucune couture. Les plus chaudes et "les plus russes" des chaussures! Ces bottes remontent très loin dans le temps (300 ans), l'empereur Pierre le Grand leur prêtait déjà des vertus curatives et conseillais en cas de "queule de bois" de "mettre ses pieds nus dans des Valenki et avaler une écuelle de soupe au chou aigre". La laine de moutons travailée de manière très compacte procure une excellente isolation contre le froid et il est tout à fait possible de marcher avec dans la neige fraîchement tombée. Par contre, lorsque le sol devient humide, on se doit d'ajouter une semelle en caoutchouc qui empêche la chaussure d'absorber l'eau. Cette laine possède des propriétés anti- allergénique et anti-inflammatoires. Les médecins confirment l'influence de ces chaussures de feutre sur la santé.
Varron : Larve se glissant sous la peau des bovins, provoquant des tumeurs et perforant la peau.
Wet-blue : Peau issue du tannage au chrome.
Zori : Version évoluée de la très ancienne espadrille japonaise nommée "waraji", le zori passe pour l'ancêtre de la tong dont il partage le même système de tenue au pied, fait de deux lanières rondes passant entre les deux premiers orteils avant de se fixer à la semelle aux trois quarts de sa longueur. Sa semelle est plate, ou très légèrement inclinée en heuteur vers le talon. Ses matériaux constitutifs varient selon les multiples usages de cette sandale toujours portée dans le Japon moderne.
Zueco: Des immigrants espagnols ont introduit au Mexique ce sabot à triple talon, d'un usage courant dans leur région d'origine: les Asturies. Les Mexicanes du XIX siècle aimaient à le porter avec un dessus orné d'élégantes sculptures de motifs floraux.